Émission radio « Suivez votre joie » avec Joëlle Vérain et Andreas Mamet sur IDFM
Andreas : Le thème que l’on a choisi aujourd’hui est « Suivez votre joie ». Je serai content d’en parler. C’est un sujet très vaste, car suivre sa joie paraît très simple de prime abord, tout le monde veut s’y essayer, mais où est le problème ? On dit tous « Oui, j’ai envie d’être heureux, je veux connaître la joie dans ma vie », mais dans ce cas, pourquoi souffre-t-on ?
Il y a en réalité beaucoup d’implications que souvent, l’on ne voit pas.
En fait, il y a vraiment une partie de nous qui dit « j’ai envie de suivre ma joie » et une autre partie à l’intérieur de nous qui est trop heureuse de saboter nos efforts dans la recherche du bonheur. Edmund Bergler, un élève de Sigmund Freud, a découvert quelque chose de très intéressant, à savoir qu’une partie de nous veut être heureuse, aspire à la joie, mais qu’une autre partie de nous relève du masochisme psychique, elle semble apprécier la souffrance ; c’est un peu comme si nous savions le matin qu’en tournant à gauche en sortant de chez nous, nous trouverions le bonheur et si nous tournions à droite, nous trouverions le malheur. Eh bien, une chose est claire : nous choisissons d’aller à droite. C’est très étrange.
Joëlle : Et pourquoi n’irions-nous pas tout droit ?
Andreas : Ce que je veux dire, c’est que nous allons là où il n’y a pas la joie, nous suivons notre souffrance, parce que la situation est similaire à un iceberg : la pointe de l’iceberg dit « j’ai envie d’être heureux ». Et le reste de l’iceberg rétorque : « tu mérites de souffrir ». Le problème est qu’il y a une toute petite pointe, une toute petite partie de nous qui est consciente et la plus grande partie de l’iceberg ne sait pas trop où elle va, elle n’est pas consciente, il y a beaucoup de voix inconscientes qui s’expriment en elle. Les voix parentales, la mère, le père, les professeurs, qui disent : « tu es trop petit », « il faut que tu attendes », « il faut que tu attendes d’être grand »... Quarante ans plus tard, nous attendons encore d’être dignes, d’être heureux, nous attendons que quelqu’un nous donne la permission de prendre des décisions qui nous donnent de la joie et du pouvoir. Mais entre-temps, nous avons pris de l’âge et nous agissons encore comme un enfant immature.
Comment sortir de ce dilemme ? La réponse est à la fois simple et compliquée.
Il faut commencer à être attentif à nos émotions intérieures, à nos pensées ; souvent, je cite l’exemple d’une personne qui voit dans la vitrine d’un magasin quelque chose de cher, mais qu’elle veut vraiment acheter : mettons un sac Gucci à 5000 € sur les Champs Élysées. La personne regarde à travers la vitrine et dit : « je n’ai pas d’argent ». Une à deux fois par jour, la personne dit : « je n’ai pas d’argent », « je n’ai pas d’argent ».
En fait, c’est un mantra qui crée sa réalité. Donc il est important de commencer à être attentif à nos pensées. Ai-je souvent des voix négatives qui m’influencent ? « Je ne veux pas voir cela », « je ne mérite pas cela »... Ce qui me ramène à une affirmation très intéressante faite par le Bouddha il y a 2500 ans. Je suis en quelque sorte un fan de Gautama le Bouddha, parce que beaucoup de ses propos semblaient très précis et exacts. Voici ce qu’il a dit :
« Nos pensées d’hier créent notre réalité d’aujourd’hui. Nos pensées d’aujourd’hui créent notre réalité de demain. »
Alors si c’est vrai, nous ferions mieux de commencer à être attentifs à nos pensées, à les contrôler et surtout à faire en sorte que notre mental pense plus positivement.
C’est là que l’on rejoint notre thème : suivre sa joie. Il y a plusieurs aspects à cela, l’un d’entre eux étant de reconnaître les pensées qui vont à l’encontre de notre bonheur et de s’en départir. Si vous répétez 500 fois par an « je n’ai pas d’argent », évidemment, vous n’aurez pas d’argent, puisque vous créez une réalité de pénurie par ce genre de pensées.
Si vous vous surprenez à penser « je n’ai pas d’argent », immédiatement, vous « appuyez sur le bouton effacer » et vous remplacez cette pensée 10 fois par « de l’argent est en train de venir », « de l’argent est en train de venir »…
Ou alors, si vous n’avez pas d’amour dans votre vie, peut être aurez-vous tendance à vous apitoyer sur votre sort : « personne ne m’aime », « personne ne m’aime »… Ainsi, vous créez effectivement une réalité dépourvue d’amour. C’est un mantra que vous récitez là. Si vous vous surprenez à avoir ce genre de pensées, répétez par exemple 10 fois : « l’amour est en train de venir », « l’amour est en train de venir ».
Joëlle : Et pourquoi ne pas dire l’amour est déjà là ?
Andreas : Oui, c’est encore mieux. Effectivement, nous pouvons agir comme s’il était déjà là, mais le problème est que lorsque l’on dit : « j’ai déjà de l’argent », « l’amour est déjà dans ma vie » et que l’on répète cela dans sa tête, derrière, il peut y avoir une autre pensée telle que : « je n’y crois pas vraiment ». Il faut vérifier si cette pensée est là et s’en occuper ; c’est vraiment très pointu.
Nous sommes tous conditionnés par des programmes ; il faut donc détecter les programmes négatifs et les remplacer par des programmes positifs. Mais ce peut être conflictuel d’agir ainsi, cela peut déclencher une guerre intestine, car les programmes de longue date n’ont pas envie de partir du jour au lendemain : « nous sommes là depuis longtemps, nous restons ».
D’où la valeur des programmes de 40 jours, dont vous avez probablement déjà entendu parler. Exemple : Le Christ est parti 40 jours jeûner dans le désert. Les anciens programmes sont des voisins très jaloux, ils n’aiment pas quand il y a de nouveaux programmes qui s’installent.
Aussi, si nous voulons établir un nouveau programme, il faut le créer, le répéter chaque jour pendant 40 jours, sinon l’ancien programme persiste.
Il faut donc une discipline pour établir ce nouveau programme et c’est précisément là que beaucoup de gens échouent, car ils ne persévèrent pas. Dans le film Le secret, les gens qui avaient réussi à créer leur réalité fidèlement à leurs désirs connaissaient cette loi, cette technique. Ils avaient une vision de leur vie : ils se percevaient dans l’affluence, la joie, le confort (…) et persévéraient dans leur vision. Ils projetaient continuellement leur vision, leurs pensées pour créer leur réalité. C’est une sorte d’obsession artistique ; il est vrai qu’il est nécessaire d’être un brin obsédé pour ce genre de choses, d’avoir beaucoup de persévérance. Donc ils continuaient de donner vie à leur vision jusqu’au jour où elle devient réalité. Donc si vraiment, nous avons envie de vivre heureux, il est nécessaire de donner forme à cette vision des choses et d’effacer les anciennes réalités limitées pour créer une nouvelle réalité positive.
Joëlle : Pouvez-vous nous rappeler ce qu’est le Sommet de la Conscience ?
Andreas : Ana Sandrea est venue me voir et m’a demandé de participer au Sommet. Je lui ai répondu « oui » et pour cela, il a fallu produire quatre vidéos professionnelles créées par ma cinéaste de talent Julia Fomina, qui fait des vidéos fantastiques et qui en fait une en ce moment même d’ailleurs ! Je suis très content de l’avoir à mes côtés. Et il y a aussi mon superbe traducteur, Olivier Vinet. J’aime parler d’eux, il faut que je parle de ces gens talentueux qui m’aident, car sans eux, je ne pourrais rien faire. Nous avons donc présenté les vidéos au Sommet en ligne et en 48 heures, 5000 personnes ont vu la vidéo de notre conférence. Cela crée beaucoup de changements pour moi, mes inscriptions sur YouTube ont explosé ; également, de plus en plus de gens veulent devenir mes amis sur Facebook et j’ai été invité à venir animer un stage de méditation à Madrid et à Barcelone l’été prochain. Je faisais partie des 18 ou 19 experts du Sommet avec d’autres personnes connues de beaucoup : Byron Katie et Andrew Cohen notamment. Donc cela a été un très grand succès ; vraiment, j’étais très surpris.
Joëlle : Je crois que l’on peut vous retrouver chaque mercredi au Forum 104, 104, rue de Vaugirard dans le 6ème arrondissement à Paris pour des méditations : d’abord le Qi Gong, puis de la méditation.
Andreas : Oui, effectivement, nous avons une activité chaque mercredi, un groupe bien constitué. Cela se passe en effet au Forum 104, qui est un très grand centre où chaque mercredi, entre 18h30 et 19h30, nous présentons du Qi Gong, suivi, à 19h30, d’une transmission de mantras.
Il existe des différences entre ces deux méditations, que je voudrais souligner. Le Qi Gong est une méditation en mouvement et qui, au minimum, crée un état de bien-être. C’est notamment adapté pour les animatrices radio surmenées et pas très bien payées qui ont besoin de recevoir beaucoup plus d’énergie et d’affection que ce qu’elles reçoivent ! Vraiment ! Donc je présente cette activité notamment pour cette catégorie de participants.
Venez, nous allons vous donner de l’énergie, la pêche, nous allons vous revitaliser, vous faire rire et vous chatouiller !
Blague à part, le Qi-Gong est une méthode qui revitalise, et donne de l’énergie et du bien-être, grâce à un code de mouvements, tandis que la méditation des mantras crée un effet similaire, mais par la récitation et le chant des mantras. Ce qu’il y a d’intéressant est que ces derniers temps, on a fait des découvertes scientifiques « très exotiques » ; par exemple, on a un scientifique japonais du nom de Masaru Emoto qui a découvert que si l’on place un mot écrit sur un bout de papier collé à une bouteille, cela agit sur les cristaux d’eau, cela affecte la structure atomique de l’eau. C’est prouvé scientifiquement, c’est mesurable. Petit à petit, la science découvre le pouvoir du verbe et donc le pouvoir des mantras.
Il suffirait que vous écriviez une liste de mots qui représentent vos valeurs idéales, la vie de vos rêves : « joie », « intelligence », « beauté », « amour », etc. Si vous les lisez à voix haute tous les jours, ces mots prennent vie.
C’est pareil avec un mantra : si vous en chantez un qui représente une valeur positive, elle ne sera plus intangible et invisible, mais elle deviendra au contraire concrète dans votre vie. Vous n’êtes pas obligés d’y croire. Mais si vous n’y croyez pas, je vous mets par contre au défi d’essayer.
Joëlle : Je pense que le corps est fait de plein d’eau et que finalement, ce sont les cellules qui entendent, pour en revenir à Emoto.
Andreas : Non seulement l’eau écoute, mais en plus, tout est vivant, tout écoute. Il n’existe pas d’objet inanimé. On prend de plus en plus conscience que les mystiques d’antan et les astrophysiciens d’aujourd’hui disent les mêmes choses.
Albert Einstein affirmait en somme : « l’énergie est matière, la matière est énergie » (E=MC2). Donc, si la matière est bien énergie, c’est qu’elle n’est pas morte, c’est que c’est une présence vivante qui influence et est influençable. Le Bouddha, il y a 2500 ans, a dit quelque chose de très similaire : « La vacuité est forme et la forme est vacuité » (la forme étant la matière et la vacuité, l’énergie).
Donc le Bouddha et Albert Einstein disaient la même chose, avec des mots différents.
Quand le Bouddha parle de vacuité, ce n’est pas le néant, ce n’est pas le rien qu’il évoque, mais une présence très vivante. Alors je vous propose de chanter un mantra tous ensemble. Ce sera un mantra tibétain, la pratique tibétaine du Bouddha de la médecine. C’est un mantra qui apaise beaucoup la souffrance. Alors en ce qui vous concerne, amis auditeurs et auditrices, quand on va commencer le mantra, qu’on va peut-être chanter deux minutes, vous fermez les yeux, vous écoutez, vous laissez les sons pénétrer dans votre corps et vous lâchez prise sur tout ce qui vous fait souffrir. Le mantra lui-même est très beau, c’est un mantra sanscrit :
Sanjay Menla
C’est la longue version de ce mantra que je vais d’abord dire :
Téyatha Om Békandzé Békandzé Maha Békandzé Radza Samud Gaté Soha
Donc Olivier et moi-même allons chanter ce mantra et tout ce que vous avez à faire est fermer les yeux, lâcher prise, surfer sur la vague et nous nous occupons du reste pour vous.
[chant du mantra]
Voici mon rêve : Je rêve que nous vivons dans un monde dominé par la compassion et la bienveillance.
Je rêve que la générosité est le lot quotidien de l’existence, le partage serait naturel, la famine aurait disparu et la maladie liée au manque d’éducation et d’argent aurait quitté cette planète pour de bon.
Je rêve que l’ignorance qui nous fait croire que nous sommes séparés les uns des autres quitte notre conscience, tel le brouillard qui se dissipe dans le soleil matinal. Je rêve que notre cœur contrôle notre tête et se met à servir la profonde sagesse qui émerge.
Je rêve qu’au sein de l’humanité, toute peur et toute méfiance s’évaporent, tandis que nous réalisons notre essence divine.
Je rêve que tous les êtres humains vivent en harmonie et font preuve de plus de douceur que la plus douce des fleurs, leurs âmes brillant davantage qu’un millier de soleils.
Je dédie ce rêve à tous les êtres humains qui essaient constamment de réaliser leur rêve le plus élevé, pour leur témoigner mon soutien infaillible.
Joëlle : Ce serait bien que l’on rêve la même chose au même moment.
Andreas : Oui. De plus en plus de gens le font. C’est une bonne nouvelle. On assiste à un éveil global sur cette planète, comme si l’humanité était en train de se lever pour dire non à beaucoup de structures anciennes. De nouvelles structures sont en train d’émerger sur les ruines des anciennes. C’est une très bonne nouvelle.
Joëlle : Merci, Andreas Mamet, merci, Olivier Vinet. Je rappelle votre livre Graines d’éveil pour Occidentaux désorientés.
Andreas : Je voudrais remercier Joëlle de nous avoir invités. Si je devais donner un message final, ce serait : « Quoi que vous vouliez dans votre vie, donnez-le ; si vous voulez l’amour, donnez-le, exprimez-le. Vous n’êtes pas obligé d’avoir une conscience extraordinaire pour être compatissant et bienveillant. Cela peut se traduire par de petits gestes dans le quotidien. J’invite chacun à faire de petits gestes de bienveillance et de compassion dans la vie. Les gens qui vous entourent veulent être heureux, comme vous. » Merci de nous avoir invités.
Joëlle : Merci, Andreas Mamet, merci, Olivier Vinet.